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Témoignages à l’issue de la cérémonie commémorative de l'anniverssaire de l'assassinat de Thomas Sankara

Bénéwendé Stanislas Sankara, président du Front progressif sankariste

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« 27 ans ce n’est pas peu, nous ne voulons plus qu’à partir de 2015, on parle encore de Blaise Compaoré comme président»

Notre message est un message de mobilisation de tous les sankaristes, de se retrouver pour converger vers une unité combattante capable de réaliser ce que nous appelons une alternance alternative. Ensuite nous avons mis l’accent sur la vision de projet de société que le président Sankara lui-même a défendu, à savoir  le développement endogène participatif. C’est la seule formule qui peut faire réduire la pauvreté et la misère qui frappe notre pays. Cette année également, il faut noter que l’unité des Sankaristes n’est plus une chimère, c’est une réalité. En exemple, nous avons la création du Front progressif sankariste depuis le 11 octobre. Et il y a un autre regroupement sankariste qui est en cours de création. Cela signifie que, de plus en plus, les Sankaristes ont compris qu’il faut s’unir et cette unité va nous permettre de faire bloc et d’avancer avec le peuple burkinabé dans sa quête d’une justice, d’une paix durable, d’un progrès et surtout dans sa quête de valeurs. Parce que 27 ans ce n’est pas peu, nous ne voulons plus qu’à partir de 2015, on parle encore de Blaise Compaoré comme président. Nous voulons le conjuguer au passé. Le comportement particulier, c’est la jonction entre les partis politiques, entre les partis politiques Sankaristes et la société civile Sankariste. Nous allons commémorer le 27eanniversaireavec plus de 14 associations Sankaristes et cela démontre une fois de plus que le peuple fait corps avec la politique quand il s’agit de défendre la cause du président Thomas Sankara.

 

Smokey artiste musicien, membre du mouvement  « Balai citoyen »

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« Je pense qu’il est temps pour la jeunesse de prendre le bâton de commandement pour conduire enfin son destin »

 Le 15 octobre est l’anniversaire de l’assassinat de Thomas Sankara, mais c’est aussi l’anniversaire des jouissances de Blaise Compaoré. Nous pensons que, le modèle de gouvernance de Blaise compaoré est un règne et non une présidence au vu des crimes économiques crapuleux. Aujourd’hui, je retiens une phrase du président capitaine Thomas Sankara, qui disait : «  qu’un militaire sans formation politique est un criminel en puissance ». Moi je pense que Blaise Compaoré doit manquer de beaucoup de formations. Chaque année, on vient dans ce cimetière, c’est des souvenirs douloureux et cela nous rappelle à quel point l’esprit de l’homme peut être machiavélique. Nous espérons que cette année soit la fin de sa dynastie et qu’il y ait enfin la justice. De plus c’est déjà bien que les partis sankaristes s’unissent, mais il faut, qu’ils aillent plus loin, que les partis d’oppositions. Qu’ils s’allient et que la société civile les rejoigne pour détrôner ce règne de type mafieux. Je pense qu’il est temps pour la jeunesse de prendre le bâton de commandement pour conduire enfin son destin. En outre, il y a des gens qui ont déjà quitté le navire. Nous estimons qu’il est temps de le vider complètement de tous ces requins, afin que le peuple puisse conduire cette barque dans une transition démocratique. Le Burkina a connu trop de chaos et l’occasion est donnée cette fois-ci au burkinabè de mettre fin à tout cela.

 

Philippe Ouédraogo militant du PDS/METBA

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« Nous sommes toujours désireux de connaître la vérité sur les conditions d’assassinat, et que justice lui soit rendu »

Je pense que pour tout patriote et tous ceux qui ont pu apprécier l’œuvre du président Thomas Sankara, il est absolument impératif que justice soit rendue à cet homme qui a été assassiné il Ya 27 ans. Par conséquent il faut que nous nous retrouvions périodiquement. Et l’anniversaire du 15 octobre, est une bonne date pour cela. Nous sommes toujours désireux de connaître la vérité sur les conditions d’assassinat. Et que justice lui soit rendue. D’où cette commémoration annuelle qui peut-être n’aura plus besoin d’être faite, lorsque nous connaitrons les circonstances dans lesquelles il a été assassiné et lorsque justice lui sera rendue. Mais nous notons que de nombreux obstacles se dressent régulièrement à cette justice. Mais nous devons persévérer car c’est dans l’intérêt du peuple burkinabé.

 

Benoit Beucher, enseignant chercheur de nationalité française

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« 27 ans après, je remarque que Thomas Sankara a laissé une trace indélébile  dans l’esprit de la jeunesse ».

Sankara était quelqu’un d’unique, qui œuvrait dans un contexte unique. Je viens suivre la commémoration depuis 2000 et 27 ans après je remarque qu’il a laissé une trace indélébile  dans l’esprit de la jeunesse. Cette jeunesse qui n’a pas forcement comme l’homme, mais qui retient un héritage pharaonique de Thomas. Quand je viens au Burkina, je sens que le peuple réclame, une justice qui tarde à venir après des années. Aussi il serait difficile de réunir tous les partis sankaristes, mais c’est un défi à relever à la mémoire de Thomas Sankara.    Afin de perpétuer son idéal politique.

Propos recueilli ZALLE et Ramatou OUEDRAOGO



16/10/2014
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